vendredi 4 janvier 2008

Dans un mois, la démocrature ?

Dans un mois, à moins que la chappe médiatique ne soit finalement soulevée par des actions comme celles que RM Jennar appelle de ses voeux dans l'Humanité, la démocrature sera en place. Rien ne changera pourtant, car d'une part elle ne peut exister que cachée (si on en perçoit les effets et les rouages, pourquoi ne pas parler de "dictature" ?) et d'autre part elle est déjà largement installée : l'opinion est déjà téléguidée au moyen des sondages, la politique gouvernementale est déjà une politique de classe, les médias n'en font déjà plus aucune analyse de fond, l'opposition parlementaire a déjà sombré.
Les apparences seront d'autant mieux sauvées que les urnes refleuriront dès le mois suivant pour les municipales, et pendant 15 jours de campagne les journalistes devront maîtriser leurs élans - ou plutôt leurs employeurs les enjoindront de se prêter de bonnes grâces au simulacre égalitaire pour assurer la pérennité d'un cirque nommé démocratie qui leur assure l'exercice du pouvoir.

Rien ne changera donc et pourtant tout sera différent si le 4 février le parlement vote la modification de la constitution : le peuple aura abdiqué. Face à l'évidence jamais aussi éclatante d'une mascarade qu'il avait su dénoncer encore en 2005, il aura préféré cette fois faire le mort.

Sous prétexte que tout doit se régler dans les urnes. Mais l'histoire donne-t-elle toujours raison aux votes démocratiques des députés démocratiquement élus ?...

Ou parce qu'en Sarkozie, le consommateur, souverain économique de son seul ménage et dont le seul pouvoir reconnu est celui "d'achat", l'emporte sur le citoyen, souverain politique créant librement et collectivement les conditions de son bonheur.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Vas-y Sébastien on est tous avec toi !
Wil, Liselotte, Thierry et Guillaume