mercredi 21 mai 2008

En mai, exigez (du PS) l'impossible !

Voeux du 10 janvier de François Hollande
Vidéo envoyée par rue89

Car en mai, les socialistes menacent de bloquer la révision de la constitution... Alors que Hollande nous expliquait (vidéo) qu'ils auraient bien voulu le faire en février, mais que c'était impossible !


NB : pour ce qui est la révision actuelle de la constitution, je laisse la parole à un autre socialiste - fréquentable, présent le 2 février à la Halle Carpentier - interrogé dans Politis :

Pour l’ancien ministre socialiste Paul Quilès, auteur en 2001 d’un essai sur le rôle des députés [1], certaines mesures destinées à renforcer les pouvoirs de ces derniers « représenteraient un réel progrès, si le travail parlementaire ne se limitait pas désormais à la transposition législative et réglementaire des choix préalables du Président ». Or, en privilégiant le travail législatif en commission plutôt qu’en assemblée plénière, la révision constitutionnelle poursuit un double objectif que ne cachent pas ses concepteurs : permettre « l’institution de procédures réellement simplifiées pour l’examen de textes à caractères techniques », comme les transpositions de directives européennes, où l’assemblée plénière n’aurait qu’à ratifier le travail en commission ; ouvrir la voie à une durée programmée de l’examen des textes et contrecarrer ainsi « les phénomènes d’obstruction parlementaire ». Difficile de prétendre, dans les deux cas, que le Parlement en sera renforcé.

On est loin de la vulgate gouvernementale relayée par les journalistes aux ordres...

mercredi 30 janvier 2008

On avait commencé à regretter Chirac... Maintenant, on regrette même le Sarkozy de 2004 !

Sarkozy Europe référendum 9 mai 2004
Vidéo envoyée par Gauche-Avenir

Discours de Nicolas Sarkozy au Conseil national de l'UMP dimanche 9 mai à Aubervilliers


"Bien sûr, l'Europe doit être au service des peuples, chacun peut le comprendre. Mais l'Europe ne peut se construire sans les peuples, parce que l'Europe, c'est le partage consenti d'une souveraineté et la souveraineté, c'est le peuple. A chaque grande étape de l'intégration Européenne il faut donc solliciter l'avis du peuple. Sinon, nous nous couperons du peuple."

vendredi 25 janvier 2008

Il faut terroriser les socialistes ! (méthode soft)

Si vous aussi vous voulez mettre la pression sur les socialistes, ne vous privez pas
d'aller faire un tour dans les permanences des candidats PS aux municipales...
C'est ce que j'ai fait un peu par hasard cet après-midi chez la candidate socialiste à Avignon , et je vous assure que de la pression, et même de la tension, il y en a eu !

Rentré pour demander (sous des airs benoîts...) si, au sein du cercle militant,
ils en savaient davantage que moi sur la position qu'adopterait le seul parlementaire PS du Vaucluse le 4 février qui, quoique contacté par courrier et par mail, demeure coi, je suis
ressorti sous les aboiements du directeur de campagne criant à l'insulte, invoquant la mémoire outragée de sa grand-mère, et sous la pression quasi physique d'un co-listier.

Entre temps, nous avions parlé de l'abstention des parlementaires socialistes bien sûr, et j'avais appris dudit directeur bien des choses sur nos amis socialistes :

1) Les socialistes sont pour le TME par souci de "cohérence" : ils étaient pour
le TCE DONC ils sont pour le TME. Lui faisant remarquer que c'était déjà pas mal
qu'on s'entende sur le mimétisme TME / TCE, il m'a répondu que non, les traités étaient différents car "la concurrence libre et non faussée" ne s'y trouvait plus et que c'était
dommage car c'était un atout "contre les monopoles capitalistiques". Je lui ai
dit alors de se réjouir car cette disparition médiatisée par Sarkozy n'était
qu'un leurre destiné à tromper ceux qui ne se donneraient pas la peine de lire les
annexes, lesquels avaient la même valeur juridique que les articles.

2) Les socialistes appellent à s'abstenir car, étant pour le traité mais contre
la méthode de ratification, ils veulent marquer leur désaccord avec celle-ci. Là,
le ton est monté d'un cran. J'évoque la minorité de blocage, accessible, qui
permettrait aux socialistes d'obtenir ce qu'ils disent vouloir... Il s'empêtre dans une
explication sur la non-automaticité du référendum même en cas de votre contre le
4 février et parle d'une reconvocation du congrès. Si sa composition est la même, je ne
vois pas bien ce que ça change... Il évoque la possibilité de reformuler les
modifications, de les fractionner de façon à les rendre si obscures que même les parlementaires (pourtant si avisés !) pourraient se laisser berner !

3) Surtout, les socialistes se croient à l'abri d'une sanction électorale car ils jouent à fond sur le caractère local de l'échéance de mars ("Monsieur, ici, c'est une permanence pour gagner une municipalité à droite depuis 13 ans..."). Il m'a presque mis au défi de lui prouver que la question européenne pouvait interférer avec ces élections. Je lui ai répondu que le problème était tout simplement de savoir ce qu'était un élu pour le PS - et que cette question était totalement indépendante de l'échelon de responsabilité considéré ; est-ce quelqu'un qui reçoit d'une majorité de citoyens un MANDAT pour appliquer des mesures choisies collectivement, ou est-ce quelqu'un qui, parce que sa personne a recueilli le plus de suffrages, décide pour ses congénères, voire, quand il s'agit de l'Europe, contre eux ?
J'annonce alors que si le vote du 4 prouve que c'est la 2e conception qui l'emporte, comme ce n'est pas celle que je me fais de la République, je ne voterai plus pour les socialistes, à aucun scrutin, même aux municipales et même en cas de 2e tour contre l'UMP. Je ne résiste pas à la tentation d'évoquer le 10 juillet 1940, quand quelques socialistes ont tenté de ne pas suicider la République et que...

Je ne parviens pas à finir ma phrase. Le directeur de campagne s'emporte, il éructe : selon lui, "j'insulte la mémoire de sa grand-mère, morte dans les camps", il me reproche "ma grande taille qui me permet de venir lui donner des leçons" (???). Bref, ma "place est dehors" [avec le co-listier ils me pressent vers la porte]. Je nie catégoriquement avoir utilisé l'insulte et sors en jouant les Cassandre : "c'est pour éviter la ruine de votre entreprise et pour que moi et de nombreux autres électeurs de gauche puissions voter contre l'UMP au 2e tour - qui que soit celui ou celle qui sera en face - que je suis venu vous avertir !!"


Un grand moment !

Maintenant, il faut leur faire comprendre que ce raisonnement n'est pas le fait d'un illuminé - qui plus est trop grand, et que c'est un très grand nombre de voix qui est en jeu. Jusqu'à ce que la trouille de perdre les mairies se diffuse dans tout l'appareil. Une trouille sur laquelle on peut compter !

C'est donc un peu du terrorisme, mais vraiment très soft. Et même parfaitement citoyen !

mardi 22 janvier 2008

Pour ceux qui en ont marre de lire, l'argumentaire de l'HumaWebTV

Un nouveau referendum
Vidéo envoyée par HumaWebTV

L'Humanité donne la parole à ceux qui demandent un référendum sur le nouveau traité européen

vendredi 18 janvier 2008

Lettre à mon sénateur socialiste (totalement libre de droits bien sûr !)

Monsieur Claude Haut
Sénateur de Vaucluse

Objet : ratification du traité Européen de Lisbonne.

Monsieur le Sénateur,

Vous avez déjà été interpellé par courrier, par courriel, à propos de la ratification du Traité de Lisbonne.

Faute de réponse de votre part à ce jour, j'en suis réduit à penser que vous vous ralliez à la position officielle de votre parti quant au Congrès du 4 février, à savoir l'abstention.

L'argument du PS pour justifier cette démarche c'est de laisser la responsabilité de ce déni de démocratie que représente l'absence de referendum au pouvoir en place. Mais cette attitude ouvre un boulevard à la ratification parlementaire alors qu'une minorité de blocage des 2/5ème au Congrès permettrait de la stopper.

Le PS peut être le fer de lance de cette minorité de blocage. Refuser d'en faire partie, c'est porter aussi une lourde responsabilité dans le déni de démocratie. Non seulement aucun député ni sénateur - ni aucun président - n'a été mandaté pour ratifier ce traité puisque ce dernier était inconnu avant le 23 juin 2007 et que les dernières élections se sont terminées le 17, mais votre parti et votre candidate ont fondé leur campagne sur la promesse d'un referendum. Sous prétexte que vous êtes dans l'opposition, vous n'iriez pas au bout de cette promesse, alors que voter NON au Congrès suffirait à la tenir ?

Je serai dans ce cas des électeurs qui sauront se souvenir pour les prochaines échéances de cette honteuse défaillance. Peut-être aussi un jour les manuels d'histoire se chargeront d'expliquer, un peu comme ils le font aujourd'hui à propos des 569 parlementaires qui ont – en toute légalité - suicidé la République en votant les pleins pouvoirs au Maréchal Pétain le 10 juillet 1940, grâce à quels soutiens une Europe hors de contrôle démocratique et agissant d'abord pour des intérêts particuliers aura pu se maintenir aussi longtemps. Peut-être ces livres glorifieront aussi ceux qui auront défendu l'idée et l'honneur de la République contre le cynisme et le fatalisme d'une realpolitik économico-politicienne, à l'instar des 80 qui ont voté NON à Vichy en 1940, dont presque tous étaient d'ailleurs des socialistes et dont votre parti a pu longtemps et à juste titre revendiquer l'héritage.

Et vous, quel héritage laisserez-vous ?

Je reste disponible pour une rencontre avec vous afin de discuter de cette position.

Recevez, Monsieur le Sénateur, l'expression de mes sentiments ardemment républicains.

mercredi 16 janvier 2008

Attention changement ! Manifestations à Paris le 2 février, à Versailles le 4.

Le dimanche est encore un jour chômé pour 95 % des salariés, il doit le rester pour 100% des citoyens !
C'est donc avec enthousiasme que nous irons grossir les flots d'électeurs lucides et responsables qui convergeront, à l'appel du CNR, à Paris le 2 février et, à l'appel des collectifs anti-libéraux, d'ATTAC, et du CNR, à Versailles le 4.

NB : il faut donc entendre désormais la question du sondage ci-contre comme "Prêts pour les manifs des 2 et 4 février à Paris et Versailles ?"

vendredi 4 janvier 2008

Dans un mois, la démocrature ?

Dans un mois, à moins que la chappe médiatique ne soit finalement soulevée par des actions comme celles que RM Jennar appelle de ses voeux dans l'Humanité, la démocrature sera en place. Rien ne changera pourtant, car d'une part elle ne peut exister que cachée (si on en perçoit les effets et les rouages, pourquoi ne pas parler de "dictature" ?) et d'autre part elle est déjà largement installée : l'opinion est déjà téléguidée au moyen des sondages, la politique gouvernementale est déjà une politique de classe, les médias n'en font déjà plus aucune analyse de fond, l'opposition parlementaire a déjà sombré.
Les apparences seront d'autant mieux sauvées que les urnes refleuriront dès le mois suivant pour les municipales, et pendant 15 jours de campagne les journalistes devront maîtriser leurs élans - ou plutôt leurs employeurs les enjoindront de se prêter de bonnes grâces au simulacre égalitaire pour assurer la pérennité d'un cirque nommé démocratie qui leur assure l'exercice du pouvoir.

Rien ne changera donc et pourtant tout sera différent si le 4 février le parlement vote la modification de la constitution : le peuple aura abdiqué. Face à l'évidence jamais aussi éclatante d'une mascarade qu'il avait su dénoncer encore en 2005, il aura préféré cette fois faire le mort.

Sous prétexte que tout doit se régler dans les urnes. Mais l'histoire donne-t-elle toujours raison aux votes démocratiques des députés démocratiquement élus ?...

Ou parce qu'en Sarkozie, le consommateur, souverain économique de son seul ménage et dont le seul pouvoir reconnu est celui "d'achat", l'emporte sur le citoyen, souverain politique créant librement et collectivement les conditions de son bonheur.